Les causes les plus courantes des erreurs de traduction
Imaginez- vous dans la peau d’un client qui demande la traduction de « Attention à la dernière marche en descendant ! » en anglais et reçoit « Attention has the last step by coming down! ». C’est hilarant et totalement invraisemblable ! Imaginez, à présent, que vous êtes l’audience à qui est destiné cette traduction. Votre choc est brutal, n’est-ce pas ? Il s’agit là d’un des nombreux exemples de mauvaises traductions auxquels nous sommes confrontes au quotidien.
La notion de mauvaise traduction est souvent liée à 4 concepts clés, à savoir une mauvaise lecture, des hypothèses, un manque de références culturelles et le recours massif à la traduction automatique. Pour qu’une bonne traduction ait lieu, une étape clé est la lecture et la compréhension du texte source. Il s’agit d’une étape importante. Une mauvaise lecture d’un signe de ponctuation ou de tout autre élément clé d’une phrase entraîne une mauvaise traduction.
Les structures de nos combinaisons linguistiques peuvent être très proches les unes des autres en termes de lexique, d’orthographe, de grammaire, de structure, etc. Parfois, nous préférons supposer ou deviner le sens des nouveaux mots que nous rencontrons dans une phrase, ce qui nous fait tomber, par moment, dans le piège des faux amis. Par exemple, les mots ” actually ” et ” actuellement ” semblent être des équivalents mais ce sont des faux amis. Il est donc nécessaire pour un spécialiste de la langue d’être attentif à ces détails.
Un autre détail à prendre en considération est le contexte. Lorsqu’un mot est polysémique, il faut connaître le contexte dans lequel il est utilisé pour pouvoir le traduire tout en restant fidèle au texte source.
Le recours excessif à la traduction automatique et le manque de références culturelles sont également des causes fréquentes de mauvaise traduction. La traduction automatique nous permet de travailler plus rapidement et nous offre plus d’options. Cependant, il est nécessaire de maintenir l’équilibre avec notre compréhension culturelle de la langue sous peine d’égarer notre public cible.
Les conséquences d’une mauvaise traduction
Les erreurs de traduction ont de nombreuses conséquences irréversibles. Elles peuvent entraîner des pertes financières, une perte de crédibilité, une perte de clients et de ventes, un embarras. Une mauvaise traduction peut nuire à l’image d’une entreprise et le message peut être perçu comme une offense, un manque de professionnalisme et même détourner les clients des produits ou services.
Une mauvaise traduction peut entraîner des coûts supplémentaires, une perte de temps et de productivité, une atteinte à la réputation et des délais non respectés. Dans des domaines tels que la médecine ou la diplomatie, les erreurs de traduction peuvent entraîner des conflits avec des partenaires étrangers, des guerres et même des pertes de vies humaines.
Comment les éviter ou y remédier ?
Pour assurer la qualité d’un service de traduction, il faut une bonne préparation. En effet, en tant que prestataires linguistiques, il nous incombe d’enrichir notre culture générale en lisant et en apprenant continuellement les différentes cultures, en particulier la culture de nos langues de travail.
Il est aussi important de toujours se méfier des suppositions, de lire attentivement, faire des recherches et de considérer le contexte avant de traduire le contenu.
En outre, il faut une utilisation judicieuse des outils de TAO. Nous devons veiller à en faire des aides et non des maitres. Il faut impérativement que l’édition, la relecture, la publication assistée par ordinateur et la révision fassent partie intégrante de notre méthode de travail. Lorsque toutes ces étapes sont correctement suivies, il y a de bonnes chances de garantir la qualité.